Prenons enfin l’exemple d’une personne qui souffre d’un surpoids et qui ne s’autorise pas à pratiquer une activité sportive. Ayant dépassé la quarantaine, elle prétend que c’est trop tard pour elle, ses arguments tournent autour du fait qu’elle aurait dû choisir cette solution quand elle était plus jeune.
- Environnement : elle habite dans une zone géographique où les associations sportives sont présentes et accessibles, son activité professionnelle lui laisse le temps nécessaire.
- Comportement : elle serait capable d’ajuster son organisation pour pouvoir faire du sport. Physiquement elle peut bouger et est plus mobile que ce qu’elle pense, d’ailleurs elle fait déjà de la marche pour se rendre au travail.
- Capacités : ayant pratiqué le sport dans ses jeunes années, elle connaît les règles de certains sports et se souvient de son goût pour l’effort. D’une façon générale, elle assimile vite les choses qui lui sont proposées.
- Croyances et valeurs : elle passe son temps à répéter “après 40 ans, c’est trop tard et on ne se met pas au sport”. Ce genre de pensées la bloque et l’empêche de se lancer, elles limitent son champs des possibles.
- Identité : à ce jour, aucune facette de son identité ne la pousse à devenir sportive.
- Mission de vie / spiritualité : ici aussi, aucune direction de vie ne justifie ou motive cette personne à pratiquer une activité physique.
Dans cette situation, le niveau “croyances” est l’étage où se situe le problème : la “non-action” de cette personne.
De manière pragmatique, ce sont donc ses croyances limitantes qui pourraient être travaillées et un résultat serait ainsi obtenu. En effet, il est possible de chercher à “ramollir” une croyance grâce à un travail de coaching ou de thérapie : ce procédé peut se faire de nombreuses manières, le questionnement et les recadrages seront les principaux outils utilisés.
Toutefois, le modèle des niveaux logiques propose de monter d’un cran et propose ici un travail identitaire. En s’autorisant à redéfinir certaines facettes de sa personnalité, cette personne remettra en cause les croyances qui l’empêchaient de lancer certains projets et de créer de nouvelles conditions de vie.
Pour illustrer le propos, nous pourrions imaginer que ces “définitions identitaires” seraient ainsi transformées :
“J’ai 40 ans et je ne suis pas sportif. ” -> “A 40 ans, je suis une personne qui s’autorise à se lancer dans de belles choses pour profiter de la seconde moitié de ma vie.”
“Je ne suis pas une personne très active.” -> “Malgré mon passé, je développe une nouvelle facette de ma vie qui se traduit par de l’affirmation et du soin envers moi-même.”
Le modèle des niveaux logiques
Puissant outil d’analyse et d’identification de l’importance des problèmes
Voici un outil très utilisé par les accompagnants, qu’ils soient praticiens en hypnose ou coachs. Nous l’utilisons constamment pour guider le travail sur les problèmes de nos clients, entre autres.
Ce modèle des “niveaux logiques” a été formalisé par Robert Dilts et fait partie de la discipline nommée “Programmation Neuro-Linguistique” (PNL).
De quoi s’agit-il ?
Nous parlons généralement de la pyramide des niveaux logiques au sein de laquelle chaque étage dépend de celui qui est en dessous.
De bas en haut, voici chacune de ces strates, avec les questions correspondantes :
Ces 6 niveaux donnent une représentation structurée de l’être humain au moyen de plusieurs domaines de conscience, reliés les uns aux autres.
Les premiers niveaux sont les plus concrets et les plus extériorisés (environnement, comportements, capacités et croyances), ils sont les niveaux “fonctionnels”.
Les autres concernent des aspects de plus en plus intérieurs et subtils de notre être (identité et mission de vie), ils sont les niveaux “essentiels”.
Chaque facette de nos personnalités peut donc être analysée à travers le filtre de cette pyramide. De la même manière, un “problème” peut être projeté sur ces différents niveaux. Cette projection permet de découvrir à quel niveau celui-ci doit être “travaillé”.
Pour agir sur une problématique, il est nécessaire d’intervenir sur le niveau juste au dessus :
Tout ceci paraît assez logique d’ailleurs, n’est-ce pas ?
Insistons sur le fait que ces mécanismes sont de vrais leviers de changement pour les personnes qui souhaitent faire évoluer leurs vies. Comprendre ces leviers est une première étape fondamentale dans nos développements personnels.
Nous allons illustrer ce principe à travers différents exemples.
Exemple #1 : De l’environnement à la mission de vie, le prêtre…
Il est évident qu’un homme d’église décrira sa vocation religieuse en atteignant le sommet de la pyramide des niveaux logiques :
Pour cette personne, la remise en cause de sa pratique devient quasiment impossible car celle-ci oriente sa mission de vie. Pour qu’un changement survienne, il faudrait qu’un élément extérieur vienne modifier ses motivations spirituelles (et que cette personne soit demandeuse évidemment).
Cet exemple illustre le cas où tous les niveaux logiques sont concernés par cette “facette” de cet homme.
Exemple #2 : De l’environnement à l’identité, les fumeurs…
Pour certaines personnes, la consommation de tabac peut être reliée à leur identité. Elles se définissent comme fumeuses et prononcent ce genre de phrases : “Je suis un gros fumeur !” / “J’ai toujours fumé et la vie sans cigarettes m’est inconnue !” / “Fumer me permet d’être la personne que je suis, la clope participe à l’image que je donne aux autres !” etc.
Cet exemple illustre le cas où, au maximum, le niveau “identité” est concerné, imposant un travail au niveau “mission de vie / spirituel” si un changement était désiré. C’est donc souvent en allant chercher des ressources dans de nouvelles directions de vie que l’arrêt du tabac peut avoir lieu.
C’est la raison pour laquelle les inscriptions morbides sur les paquets de cigarettes ont peu d’effets sur les fumeurs (niveau “environnement”), que l’interdiction de fumer dans certains lieux publics ne permet pas d’engendrer des arrêts de la consommation (niveau “comportements”), que les patchs ou les e-cigarettes n’entraînent pas d’arrêts complets (niveau “capacités”), ou que les spots publicitaires moralisateurs n’influencent pas les personnes dont les croyances sont bien ancrées (niveau “croyances”).
C’est également pour cela que l’on connaît tous des personnes ayant arrêté de fumer lorsque de gros problèmes de santé sont apparus…
Un médecin, face à un patient atteint d’un cancer : “Monsieur, si vous continuez, vous serez mort dans quelques mois…“. Quelle manière plus radicale pourrions-nous trouver pour modifier une mission de vie qui s’éteint ?!
Exemple #3 : De l’environnement aux croyances, les non-sportifs…
Prenons enfin l’exemple d’une personne qui souffre d’un surpoids et qui ne s’autorise pas à pratiquer une activité sportive. Ayant dépassé la quarantaine, elle prétend que c’est trop tard pour elle, ses arguments tournent autour du fait qu’elle aurait dû choisir cette solution quand elle était plus jeune.
Dans cette situation, le niveau “croyances” est l’étage où se situe le problème : la “non-action” de cette personne.
De manière pragmatique, ce sont donc ses croyances limitantes qui pourraient être travaillées et un résultat serait ainsi obtenu. En effet, il est possible de chercher à “ramollir” une croyance grâce à un travail de coaching ou de thérapie : ce procédé peut se faire de nombreuses manières, le questionnement et les recadrages seront les principaux outils utilisés.
Toutefois, le modèle des niveaux logiques propose de monter d’un cran et propose ici un travail identitaire. En s’autorisant à redéfinir certaines facettes de sa personnalité, cette personne remettra en cause les croyances qui l’empêchaient de lancer certains projets et de créer de nouvelles conditions de vie.
Pour illustrer le propos, nous pourrions imaginer que ces “définitions identitaires” seraient ainsi transformées :
“J’ai 40 ans et je ne suis pas sportif. ” -> “A 40 ans, je suis une personne qui s’autorise à se lancer dans de belles choses pour profiter de la seconde moitié de ma vie.”
“Je ne suis pas une personne très active.” -> “Malgré mon passé, je développe une nouvelle facette de ma vie qui se traduit par de l’affirmation et du soin envers moi-même.”
Conclusion
Comme tous les outils, le modèle des niveaux logiques nécessite de passer par une phase de compréhension avant de pouvoir pleinement l’utiliser. Il s’agit même de connaître par cœur le nom et l’ordre de chaque étage de cette pyramide !
À titre personnel, il est très intéressant de l’avoir à l’esprit lorsque l’on réfléchit à certaines problématiques de nos vies.
En effet, ce modèle peut être utile pour :